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 Communication par le silence... /pv Eden




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MessageSujet: Communication par le silence... /pv Eden   Communication par le silence... /pv Eden Empty06.04.19 20:40

Rasmus Rascorb
Le corbeau au corps humain


Messages : 35
Date d'inscription : 21/03/2019
Rasmus Rascorb
Communication par le silence...
Marcher encore et encore tout les jours, c'est la seule solution qu'à trouver Rasmus pour que cette action devienne enfin naturelle chez lui. La communication est encore une chose qu'il ne maîtrise pas du tout. Les battements d'ailes ne sont plus et les communications par son esprit lié à Sélène non plus. Il ne lui restais plus que les gestes humains qu'il tente d'imiter au mieux pour se faire comprendre le temps que la parole lui soit une chose acquise. Il y travaille d’arrache-pied, tente de comprendre sa bouche humaine. Commence à faire bouger la langue et la mâchoire pour émettre ces certains sons... Mais lorsque la fatigue commence à ce faire sentir, il décide de marcher pour penser un peu à autre chose.

Sauf que ses pensés restes les mêmes, multiple interrogation sans réponse. Pourquoi est-ce qu'il est ici ? Pourquoi avoir une forme humaine ? Pourquoi avoir perdu toutes ses capacités ? Quelle était cette étrange machine ? Pourquoi tout lui paraît si étrange ? Pour le moment fuir ne lui vient pas à l'esprit de peur que ça mette en danger Sélène et Thibalt. D'ailleurs, depuis combien de temps, réellement, a t-il disparu pour eu ? Pour lui ça lui semble être que le troisième jour, mais est-ce le cas pour eux ? Plongés dans ses pensées, ses pas le mènent vers un observatoire, bousculant malencontreusement une personne. 

Les réactions du corbeau son la surprise, les yeux écarquillés reculant d'un pas, comme si son retour vers la réalité à été trop violente pour lui. Il ouvre la bouche voulant formuler des excuses, mais n'y parviens pas. Parvenant qu'à émettre un son étrange semblable à celle d'un homme qui imite un corbeau. Il se pince les lèvres contrarié et cherche un moyen de s'excuser de sorte qu'un humain comprenne. Bien que la jeune femme n'a pas l'air d'être totalement humaine, ce qui ajoute encore au corbeau des interrogations, il est pratiquement sûr qu'elle pourrait comprendre un langage de signe plus semblable à un mime. Il regarde alors plus attentivement son interlocutrice qu'il se détaille d'un air plutôt curieux. Son corps invisible laisse paraître son squelette sombre sur son corps sauf au visage. Il secoue sa tête pour tenter de se reprendre et arrêter de se poser mille questions. Il la bousculer il fallait qu'il s'excuse bon sang !

C'est donc de cette manière qu'il la montre du doigt et exprime maladroitement un air inquiet sur son visage dont il n'a pas l'habitude et lève le pousse en l'air. 

Les lèvres pincées, il regarde autour de lui et lève les yeux au ciel pour remarquer dans quel lieu il a atterri. C'était beau, très beau, l'observatoire sans doute ? Gêner, il se frotte la nuque et fixe de nouveau la jeune femme pour s'assurer qu'elle ait compris son interrogation. 

[HRP: c'est hyper court, je suis désolée, et en plus j'ai été longue ça ira mieux au prochain poste vu qu'il y aura un « échange ».] 

Codage par Libella sur Graphiorum
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MessageSujet: Re: Communication par le silence... /pv Eden   Communication par le silence... /pv Eden Empty13.04.19 19:31

Eden Irae


Messages : 26
Date d'inscription : 20/03/2019
Eden Irae

Tu erres tel un esprit, te glissant entre les gens telle une ombre, ta peau fragile effleure les leurs, les rencontre dans une brève étreinte et les abandonne gardant le fantôme de cet échange sur ton épiderme. Les bâtiments se succèdent tels des pierres tombales, s'étendant jusqu'au ciel, sombre et menaçants. Tu observes les passants, distraite, cette myriade d'existences qui errent sans sens dans la mécanique trop bien huilée de cette société. Les mondes se succèdent et se ressemblent, un arc-en-ciel d'émotions délavées. Le dôme de Céphale a une je ne sais quoi de fascinant, un choc entre des cultures aussi dépareillées que cette architecture bâtarde entre brique et métal, statique et mécanique. Il y a dans ce spectacle un soucis dantesque du détail. C'est un chaos organisé qui s'offre à ton regard.

Tu perds pied, t'enfonces et t'égares dans la foule où nul ne compte pour les autres, où tu trouves à chaque fois ta place car il n'y en a justement aucune, pour personne. Les pensées se perdent dans la cacophonie environnante, on s'entend sans s'écouter. Ces moments n'ont aucun intérêt, c'est justement toute leur utilité. Sinon on ne saurait noter les instants réellement importants, leur offrir l'intérêt qui leur est du et les chérir convenablement. L'être humain a besoin d'être guidé. Comme les murs d'un labyrinthe mènent un rat jusqu'à sa sortie, sans quoi il ne ferait que tourner en rond jusqu'à s'en lasser. La société guide l'homme vers un objectif illusoire lui permettant ainsi de se développer. La liberté mène à l'inertie et au flétrissement de l'esprit. Il n'y a point de liberté sans règles. Un paradoxe dont on nous abreuve et qu'on avale. On s'en gave jusqu'à la moelle, à s'en exploser les neurones. C'est un choix qu'on embrasse pour ne pas s'isoler. Mais si on était tous isolés, serions-nous vraiment seuls? Ne sommes nous pas déjà seuls? La réponse fait si peur qu'elle paralyse l'humanité. Ce monde est monstrueusement bien fait. Tu as toujours trouvé le quotidien aliénant, éloignant l'être de sa nature pour le mouler selon la volonté des dirigeants.

Tu restes plantée là, ni à contre-courant, ni en suivant la migration des saumons. Juste planté comme un piquet, tel un majeur levé bien haut aux flux dominant le monde. Les odeurs caractéristiques de l'eau de mer et de l'huile de moteur viennent caresser tes narines se mêlant aux particules déjà présentes de vapeurs d'échappement. C'est une curieuse association qui retient ton attention quelques instants. T'analyses les mouvements de la foule fascinée par un monde que tu es la seule à voir. Tes synapses s'entremêlent, se perdent dans une gymnastique absurde en esquivant les insultes lancées par les passants visiblement agacés de devoir dévier de leur trajectoire. Tu finis par te résoudre à abandonner ton rituel de contemplation humaine pour te remettre en route vers ta destination, observant cette ville étrangère qui t'a vu naître à nouveau.

Tu t'approches du grand observatoire, contemplant la canopée ornée de vitraux et de motifs floraux. Tu viens te mettre à la place de ceux qui n'ont pas le luxe d'explorer les cieux marins, contemplant l'immense voûte marine depuis des télescope, tentant de deviner le sens de la migration des truites arc-en-ciel, rêvant de ce qui se trouve au-delà des dômes. Une secousse te fait chuter arrachant une injure à ton excroissance.

Hé connard! Regardes devant toi quand tu marches!
Calmes toi... tu vas nous attirer des problèmes...

Sans t'écouter, ni faire attention à la tentative d'excuses de votre vis-à-vis, un tentacule se décroche de ton corps pour se précipiter en direction du visage de l'inconnu. Tu le rattrapes juste à temps, bataillant avec toi même, tes tentacules s'agitant dans le vide, un spectacle absurde qui t'aurais fait rougir si tu n'étais pas aux prises avec ta moitié capricieuse. Une fois ta pieuvre capillaire calmée, tu te mets à chercher ton calepin dans ton sac pour y griffonner quelques mots.

° Désolée, il est de mauvaise humeur aujourd'hui... Vous allez bien ? °

Surtout t'excuses pas hein!
Fous lui la paix...
Ouais, ouais, j'ai compris, tu ne veux pas d'ennuis... Mais meuf, tu saignes.

Tu baisses le regard pour constater qu'en effet tu t'es écorché le genoux et qu'un liquide transparent ayant remplacé ton sang depuis ta mutation s'est mis à s'en écouler. Tu soupires, venant déchirer davantage ton collant filé sous ton pantacourt pour t'asseoir par terre sortant de ton sac ton kit de premier secours, indispensable pour toute personne fragile. Tu étales le contenu du sac au sol, faisant ta petite affaire sans te soucier des passants. Ton excroissance fait rouler son regard jusqu'au responsable.

Hé mec! Si tu veux mater va falloir payer!
Arrêtes un peu, nous aussi on était dans le chemin...

HRP : Le texte en gras correspond aux paroles de la grosse méduse qu'Eden à sur la tête et en italique ce sont les pensées de la jeune femme Very Happy
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